Femme enceinte : peut-elle prendre Gaviscon ? Conseils et précautions

L’aluminium et le magnésium, présents dans de nombreux antiacides, suscitent régulièrement des interrogations lors de la grossesse. Gaviscon, commercialisé sans ordonnance, bénéficie d’une réputation de sécurité, mais son utilisation n’est pas dénuée de réserves.

Les recommandations des professionnels de santé ne convergent pas toujours sur la fréquence et la durée d’utilisation. Des précautions sont de mise, notamment en cas de pathologies associées ou de prise simultanée d’autres traitements. Les avis officiels évoluent au gré des études cliniques récentes et des options disponibles pour apaiser les troubles digestifs.

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Gaviscon et grossesse : ce qu’il faut savoir

Les remontées acides et brûlures d’estomac s’invitent fréquemment pendant la grossesse, surtout au troisième trimestre. Gaviscon, composé d’alginate de sodium et de bicarbonate de sodium, se décline en plusieurs formats : suspension buvable en sachet, comprimé à croquer, formules mentholées ou neutres. Son fonctionnement repose sur la création d’un gel en surface du liquide gastrique, limitant le reflux gastro-œsophagien.

Sa formule, sans aluminium, rassure généralement les soignants et le distingue des antiacides plus classiques. Les recommandations de la Haute Autorité de santé et de l’ANSM précisent que ni l’alginate de sodium ni le bicarbonate de sodium n’ont montré d’effet nocif sur le développement embryonnaire d’après les données disponibles. La suspension buvable en sachet est souvent privilégiée : elle permet un dosage précis et limite l’apport en sodium, point à surveiller pour certaines femmes enceintes.

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L’utilisation de Gaviscon doit être adaptée à chaque situation. En cas de régime pauvre en sel ou d’antécédents d’hypertension gravidique, la présence de sodium demande une attention particulière. Certains médecins recommandent de réserver le traitement aux épisodes isolés, plutôt qu’à une prise continue. Les substances actives agissent localement, sans circulation significative dans l’organisme, ce qui réduit les risques pour la mère comme pour l’enfant à naître.

Voici ce qu’il faut garder à l’esprit concernant les différents formats et usages :

  • Gaviscon se retrouve en suspension buvable en sachet ou en comprimé à croquer (dont la version menthe).
  • Choisissez la forme la plus adaptée en accord avec votre médecin ou votre pharmacien, selon vos besoins et votre tolérance.
  • Respectez scrupuleusement la posologie et signalez toute prise d’autres médicaments pour éviter les interactions.

Peut-on prendre Gaviscon enceinte ? L’avis des professionnels de santé

Avant toute prise de médicament pendant la grossesse, solliciter l’avis d’un professionnel reste la règle d’or. Gaviscon est souvent prescrit en première intention pour calmer brûlures d’estomac et reflux gastro-œsophagien chez la femme enceinte, fort d’une solide expérience clinique. Les médecins et pharmaciens s’accordent à dire que l’alginate de sodium et le bicarbonate de sodium affichent un profil de sécurité rassurant, à condition d’écarter toute contre-indication individuelle.

Face à des symptômes gênants, la suspension buvable ou le comprimé à croquer, même en version menthe, peuvent être utilisés ponctuellement. Le choix dépend du confort digestif et des préférences de la patiente. La faible absorption des substances actives dans l’organisme limite les effets indésirables, y compris durant l’allaitement. Néanmoins, il est nécessaire de signaler tout antécédent d’hypertension, de régime sans sel ou d’insuffisance rénale, la teneur en sodium pouvant alors poser problème.

Tout repose sur l’échange avec le médecin ou le pharmacien, qui ajuste le traitement selon l’intensité des symptômes, les autres médicaments pris et la situation obstétricale. Les synthèses récentes des agences sanitaires n’ont pas mis en évidence d’effets délétères ou de risque malformatif attribuable à Gaviscon, lorsqu’il est utilisé selon les recommandations.

Quelques réflexes sont à adopter pour garantir un usage adapté :

  • Évitez de prolonger la prise sans l’avis d’un professionnel.
  • En cas de doute ou de symptômes persistants, consultez afin d’adapter la prise en charge.

Quels sont les risques et précautions à connaître pour la future maman et le bébé ?

Les effets indésirables liés à Gaviscon pendant la grossesse restent peu fréquents, mais méritent d’être connus. Certaines femmes peuvent ressentir des troubles digestifs légers, ballonnements ou nausées, parfois liés à la présence de sodium dans la formule. Chez les patientes souffrant d’hypertension artérielle ou de problèmes rénaux, la vigilance est de mise : l’apport en sodium, notamment via la suspension buvable ou les sachets, peut favoriser la rétention hydrosodée. L’OMS recommande d’ailleurs de surveiller étroitement l’apport sodé pendant la grossesse.

Il est prudent d’examiner la composition : Gaviscon contient également des excipients comme le parahydroxybenzoate de méthyle ou de propyle, généralement bien tolérés mais susceptibles, dans de rares cas, de provoquer des réactions allergiques. Si des démangeaisons, une éruption ou un gonflement du visage apparaissent après la prise, il faut réagir rapidement et consulter un médecin.

La question des interactions médicamenteuses ne doit pas être négligée. L’alginate et le bicarbonate risquent de freiner l’absorption de certains traitements pris en même temps. Un intervalle d’au moins deux heures est conseillé entre la prise de Gaviscon et celle d’autres médicaments par voie orale, en particulier les compléments de fer ou les antibiotiques.

Pour accompagner la prise de Gaviscon en toute sécurité, quelques recommandations :

  • Si les symptômes ne s’améliorent pas, demandez conseil à un professionnel de santé.
  • Fiez-vous aux recommandations officielles et au contenu de la notice pour adapter chaque prise à votre situation personnelle.

Alternatives et conseils pour soulager naturellement les brûlures d’estomac pendant la grossesse

Des mesures simples, validées par l’expérience, peuvent permettre de limiter les brûlures d’estomac pendant la grossesse. Fractionnez vos repas : plusieurs petites portions dans la journée évitent de surcharger l’estomac et réduisent le risque de reflux gastro-œsophagien. Après avoir mangé, patientez au moins deux heures avant de vous allonger.

Certains aliments favorisent les remontées acides : il est judicieux de limiter le café, le thé, le chocolat, les plats épicés ou gras. Éliminez les boissons gazeuses, l’alcool et le tabac, pour le bien-être digestif et la santé du bébé.

Mesures hygiéno-diététiques recommandées

Voici des gestes à adopter au quotidien pour atténuer les troubles digestifs :

  • Surélevez la tête du lit de quelques centimètres, afin de limiter la remontée de l’acide gastrique durant la nuit.
  • Privilégiez les vêtements amples, qui laissent l’abdomen libre de toute pression.
  • Pensez à boire régulièrement, mais de préférence en dehors des repas principaux, pour éviter de trop distendre l’estomac.

Si malgré ces ajustements, les symptômes persistent, une consultation s’impose avant toute prise de médicament, même vendu sans ordonnance. Les inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, ésoméprazole) ne sont prescrits qu’en dernier recours, sous surveillance médicale stricte pendant la grossesse.

Chaque grossesse trace sa propre trajectoire : le soulagement passe souvent par un dialogue attentif avec le soignant. Le confort digestif, comme bien d’autres paramètres, mérite cette attention sur-mesure.

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